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Le CCIF s’auto-dissout

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Le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) a annoncé vendredi sur son site internet s’être auto-dissous et avoir redéployé des activités à l’étranger, face à la menace de sa prochaine dissolution par le gouvernement, en rejetant en bloc ses accusations  « mensongères » de proximité avec l’islamisme.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé la semaine dernière avoir notifié à ses responsables ; la dissolution du CCIF, qu’il a accusé, après l’assassinat de Samuel Paty, d’être une « officine islamiste œuvrant contre la République ». 

Le CCIF a travers une série de messages publiés cette semaine sur les réseaux sociaux, estime avoir ; « répondu aux différents griefs qui (lui) sont reprochés dans la notification de dissolution » ; et « démontré qu’elle se basait ; sur des éléments infondés, biaisés ou mensongers ».

« Pire ; il nous est ; globalement reproché de faire notre travail juridique, d’appliquer le droit et d’exiger son application lorsque celui-ci ; est remis en cause » ; dénonce-t-il. 

Après que le gouvernement a annoncé vouloir le dissoudre, le CCIF avait estimé qu’une telle mesure adresserait ; « un message terrible aux citoyens de confession musulmane : ‘vous n’avez pas le droit de défendre vos droits ». 

Dès le 29 octobre, le Conseil d’administration du CCIF « a prononcé la dissolution volontaire » du collectif, et redéployé « une large partie de ses activités à l’étranger », explique le CCIF.

« Les actifs de notre association ; ont été transférés ; à des associations partenaires qui se chargeront de prendre le relais de la lutte contre l’islamophobie à l’échelle européenne », ajoute-t-il. 

le CCIF n’existe plus en tant que structure

En conséquence, « la notification de dissolution reçue le 19 novembre a été sans objet, puisque le CCIF ; n’existe plus en tant que structure ». Il ajoute que ses « outils de communication » ; seront fermés ; dans moins de 24 heures ; et qu’il ne sera plus actif désormais que pour achever cette liquidation et « clôturer ou transférer ses dossiers en cours ».  

« Concernant nos adhérents, nos partenaires, nos soutiens et les personnes qui suivent notre travail ; il leur sera proposé ; de prendre attache avec nos associations partenaires, et s’ils le souhaitent, pourront suivre et soutenir la lutte contre l’islamophobie », conclut-il. 

Par ailleurs, depuis la décapitation de Samuel Paty par un jeune tchétchène de 18 ans radicalisé ; le gouvernement fait un lien direct entre « l’islamisme radical » et le « terrorisme ». 

Deux structures ont en effet, fait l’objet de dissolution prononcée en Conseil des ministres. Il s’agit de BarakaCity, accusée de « propager des idées prônant l’islam radical » et du collectif ; « Cheik Yassine » après la mise en cause de son président Abdelhakim Sefrioui ; mis en examen dans l’attentat de Conflans Saint-Honorine (Yvelines) pour « complicité d’attentat terroriste ». 

Par ailleurs, les responsables de BarakaCity et son fondateur, Driss Yemmou, dit Idriss Sihamedi, ont demandé ; « l’asile politique » au président turc, Recep Erdogan. 

Le gouvernement a également ordonné la fermeture administrative pour six mois de la mosquée de Pantin ; au motif qu’elle avait relayé une vidéo dénonçant le cours de Samuel Paty sur la liberté d’expression ; au cours duquel le professeur d’histoire avait montré des caricatures de Mahomet.

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