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Comment prier quand on est malade ou alité ?
La règle générale
La prière (salât) est une obligation pour tout musulman, en bonne santé comme en état de maladie.
Allah ﷻ dit :
« Accomplissez la prière, donnez la zakât et inclinez-vous avec ceux qui s’inclinent. »
(Sourate al-Baqara, v. 43)
La règle est donc simple : on prie selon ses capacités, sans jamais délaisser la salât tant que l’esprit est conscient.
Les différentes situations du malade
1. Si le malade peut se tenir debout
- Il doit accomplir la prière normalement, debout, même si cela est difficile.
- Le fait de se tenir debout est un pilier de la salât pour celui qui en est capable.
2. Si le malade ne peut pas rester debout
- Il prie assis sur une chaise ou sur le sol.
- Il s’incline légèrement pour le rukuʿ et s’abaisse davantage pour le sujûd.
3. Si le malade ne peut pas prier assis
- Il prie allongé sur le côté droit, tourné vers la qibla.
- À défaut, il prie allongé sur le dos, les pieds vers la qibla.
- Les inclinaisons et prosternations se font par de simples mouvements de la tête.
4. Si le malade ne peut pas bouger
- Il prie avec les yeux, en marquant l’inclinaison et la prosternation.
- Si cela n’est pas possible, il prie par le cœur, en formulant l’intention et en récitant intérieurement.
Quelques règles pratiques
- Le malade garde l’obligation de la prière à ses heures, sauf s’il combine (jamʿ) entre Dohr et ʿAsr, ou Maghrib et ʿIchaʾ, si la situation le justifie.
- Il n’est pas autorisé à délaisser la prière totalement tant qu’il a conscience.
- Les ablutions (wudûʾ) doivent être faites si possible. Si l’eau est nuisible, il peut recourir au tayammum (ablution sèche avec la terre).
La prière du malade est un rappel de la miséricorde d’Allah : même en situation de faiblesse, le croyant peut rester en lien avec son Créateur.
L’essentiel est la sincérité de l’intention et l’effort de faire de son mieux.
Le Prophète ﷺ a dit :
« Prie debout ; si tu ne peux pas, assis ; si tu ne peux pas, alors allongé. »
(Rapporté par al-Bukhârî)